VIEUX CAPITAINE
Vieux Capitaine au si long cours,
Au clinquant d’un bas de nylon,
Qui agrémente tes discours
De lourds jurons à l’unisson,
Se peut-il que tu les entendes,
Ces manieurs de bons mots sans ride,
Ces enjôleurs qui tous s’étendent
En phrases racoleuses et vides,
Et qui vous refont l’univers
En annihilant nos envies,
Vendant le rouge pour du vert
Et la misère pour choix de vie ?
Toi, tu secoues tes vêtements,
Poussiéreux de tes longs voyages,
Portant secours discrètement
Mais noblement à ton image.
Et tu égrènes quelques notes
Sur ta guitare vieillissante,
Levant l’illusion d’un sans faute
Qui meurt à la nuit finissante.
Et on l’écoute en rang d’oignons,
Claquant des mains pour le refrain,
Ta poésie en contagion
Plus belle que tous les lendemains.
Pourtant tu leur dis, l’humour grinçant,
Leurs Paradis perdus d’avance,
Qu’ils sont déjà des survivants
De chansons de corons à Lens.
Et tu en ris vieux Capitaine
Que leur jeunesse te ringardise.
Tant de semeurs de « pas la peine »
Leur ont trop fait les journées grises.
Tu as pour toi tes cicatrices,
Au fond des yeux des incendies,
Tes révoltes libératrices
Qui aujourd’hui sont dans l’oubli,
Vieux Capitaine au si long cours,
Au clinquant d’un bas de nylon,
Qui agrémente tes discours
De lourds jurons à l’unisson.
Vieux Capitaine au si long cours,
Au clinquant d’un bas de nylon,
Qui agrémente tes discours
De lourds jurons à l’unisson,
Se peut-il que tu les entendes,
Ces manieurs de bons mots sans ride,
Ces enjôleurs qui tous s’étendent
En phrases racoleuses et vides,
Et qui vous refont l’univers
En annihilant nos envies,
Vendant le rouge pour du vert
Et la misère pour choix de vie ?
Toi, tu secoues tes vêtements,
Poussiéreux de tes longs voyages,
Portant secours discrètement
Mais noblement à ton image.
Et tu égrènes quelques notes
Sur ta guitare vieillissante,
Levant l’illusion d’un sans faute
Qui meurt à la nuit finissante.
Et on l’écoute en rang d’oignons,
Claquant des mains pour le refrain,
Ta poésie en contagion
Plus belle que tous les lendemains.
Pourtant tu leur dis, l’humour grinçant,
Leurs Paradis perdus d’avance,
Qu’ils sont déjà des survivants
De chansons de corons à Lens.
Et tu en ris vieux Capitaine
Que leur jeunesse te ringardise.
Tant de semeurs de « pas la peine »
Leur ont trop fait les journées grises.
Tu as pour toi tes cicatrices,
Au fond des yeux des incendies,
Tes révoltes libératrices
Qui aujourd’hui sont dans l’oubli,
Vieux Capitaine au si long cours,
Au clinquant d’un bas de nylon,
Qui agrémente tes discours
De lourds jurons à l’unisson.